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La peinture sans frontières

 

Chili, France, Pologne : la peinture s'affranchit des frontières géographiques dans l'exposition "Peindre de ses propres Elles" avec les trois artistes originaires de ces pays.
La peinture se libère également de son acception classique pour s'ouvrir sur une pratique contemporaine. Après le charbon de bois de l'art pariétal, les pigments dans l'huile de lin des peintres flamands, l’avènement de matériaux nouveaux, de la photographie, du cinématographe, la révolution du numérique ont ouvert des champs novateurs pour la peinture. L’acte de peindre abolit les frontières.

GUACOLDA     Métissages

De trame en trame les tressages de Guacolda délivrent une histoire dans laquelle ses origines et son présent opèrent un métissage permanent.
"Mon prénom, GUACOLDA, est celui d'une princesse indienne célèbre au Chili, il influence mes peintures..." 
« J’assemble, je mixe, je tresse, des figures de notre culture madones, anges, postures de lutte, dessins animés, acteurs de cinéma, tops models, portraits, autoportraits, partitions, gravures, photos, toiles, affiches, vidéo, tous les médiums… Je procède à des associations qui créent des rencontres improbables.Le trait s’apparente à une écriture à déchiffrer, à interpréter, prise en direct de notre 21eme siècle » 

«Des deux cotés du pinceau, des deux cotés de l’aiguille et du fil. Je suis le matériau. Ce fil c’est moi. Brodé par moi. Ce trait dans la plaque, c’est moi. Je m’incise. Je me trace. Je me définis. Dans son dénuement, son évidence, sa vérité, sa permanence, sa vitesse. Je suis ce trait. Cet entrelac. Cette confusion".  Guacolda

 

Barbara NAVI      "La peinture photogénique"  

Lorsque la peinture s'est libérée de la représentation du réel après l'avènement de la photographie, nombreux sont les peintres qui se sont emparés de ce jeu inédit où tout était permis : rehausser un paysage photographié de touches d'aquarelles ou de pastel, peindre des décors, des ruines à l'arrière plan de personnages photographiés, reconstituer en studio une scène ... C'est à Michel Foucault que j'emprunte ces exemples qu'il avançait dans "La peinture photogénique" pour étayer son analyse sur la pratique de ces peintres : "Ce qu'ils ont produit au terme de leur travail, ce n'est pas un tableau construit à partir d'une photographie, ni une photographie maquillée en tableau, mais une image saisie dans la trajectoire qui la mène de la photographie au tableau".

Aujourd'hui la peinture de Barbara Navi s'inscrit dans cette stratégie réinventée. Pourtant l'artiste appartient à une génération qui estimait achevé le cycle de la peinture, cette aventure qui, depuis les dessins gravés sur les parois des galeries aurignaciennes,   consacrait  la pérennité  d'un art millénaire. Mais Barbara Navi, autodidacte, ne s'est pas laissée entrainer par les courants dominants et a fait de la peinture un médium contemporain. Le peintre place entre le réel et notre perception un écran, celui d'une peinture saisie par la photographie.

 

WELA     Faire sortir le tableau de lui-même

Par tous les moyens, Wela développe cette nouvelle peinture contemporaine pour mieux approcher cet "entre deux" dans lequel la véritable nature de son travail trouve son identité. Dans les installations intérieures ou extérieures, avec les anamorphoses, la peinture n'est plus seulement la trace sur une support. Elle devient la quête d'un "passage" où se manifeste "la dynamique des objets perceptifs, leur mouvement, le combat perceptuel entre le signe et le vide fondent une structure vivante".

« L'objectif de l'artiste est de co-créer avec le spectateur l’ensemble de la réalité virtuelle du dessin, du temps et de l’espace. L'oeuvre est constituée d'un espace ouvert formé de deux parois cylindriques en forex, d’une hauteur de 6 mètres et d’un diamètre de 4 mètres, à l'intérieur duquel l'artiste a dessiné à la mine de plomb. Au centre du cylindre se trouve placée une colonne tournante en acier inoxydable poli miroir, reflétant à la fois le dessin de l'artiste et l'environnement extérieur déstabilisé par la présence du spectateur. Le mouvement perpétuel de la colonne et le passage des gens, créent l’image d’une multitude de variations dépendant des positionnements, des déplacements, et des temps d'observation. »