L'accès des femmes à l'art

L'accès des femmes aux institutions artistiques n'a pas été un parcours simple. Ce n'est qu'au XIXème siècle que des structures capables de leur offrir une véritable formation artistique voient le jour. Excepté l'accès à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, pourtant fondée en 1817, les premières écoles professionnelles destinées à l’apprentissage des jeunes filles aux arts, sont apparues, notamment l École d’ Elisa Lemonnier, considérée, en France, comme la fondatrice de l’enseignement pour les femmes.

1866 L'Académie Julian

L'Académie Julian est une école privée de peinture et de sculpture, fondée à Paris en 1866 par le peintre français Rodolphe Julian. Elle regroupait à son apogée plusieurs ateliers. Elle est restée célèbre pour le nombre et la qualité des artistes, femmes et hommes, qui l'ont fréquenté pendant la période d'effervescence artistique entre la fin du XIXe siècle et le premier quart du XXe siècle. Pour les jeunes femmes, l'Académie constituait la seule alternative aux cours offerts par l'École des beaux-arts, l'entrée dans cet établissement public leur ayant été interdite jusqu'en 1897.

Une seance de modele vivant dans l academie julian

Une séance de modèle vivant dans l’Académie Julian

1881 L'union des femmes peintres et sculpteurs

En 1881, Hélène Bertaux est une sculptrice reconnue ayant reçu de nombreuses commande d’État. Consciente des difficultés de formation rencontrées par les sculptrices, elle ouvre son propre cours en 1873, puis fait construire un bâtiment comportant de vastes ateliers en 1876 [2] . En 1878, elle est la première artiste à demander officiellement l’ouverture d’un atelier pour les femmes à l’École des Beaux-Arts.

Le premier Salon de l'UFPS ouvre ses portes le 26 janvier 1882 à la salle du Cercle des arts libéraux (appelée aussi salle Vivienne), située au no 49 rue Vivienne à Paris. Par la suite, les expositions ont lieu dans une aile du Palais des Champs-Elysées prêtée par la ville de Paris, puis au Grand Palais à compter de 1900, et bien plus tard au Palais de Tokyo.

1889 Motion pour l'accès des femmes à l’École des Beaux-arts

Le 12 juillet 1889, sur proposition d’Hélène Bertaux, le Congrès des œuvres et institutions féminines adopte une motion demandant l’institution à l’École des Beaux-arts d’une classe spéciale, séparée des hommes. Le 8 décembre 1889, l’assemblée générale de l’Union des femmes peintres signe cette motion. En 1890, l’École des Beaux-Arts répond qu’il est financièrement impossible d’accéder à cette requête.En 1889, l’Union se lance à l’assaut de l’École des Beaux-Arts : pétitions, articles dans la presse féministe vont se multiplier.


1890 Journal des femmes artistes

En décembre 1890, Hélène Bertaux lance le Journal des femmes artistes, un bimensuel distribué gratuitement aux sociétaires, qui paraît jusqu'en février 1901

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1897 Admission à l’École des Beaux-arts

En 1897, l’admission à l’École est acquise, même s'il faut attendre 1900 pour que deux ateliers soient ouverts aux femmes.

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1903 Femina

Le 1er mai 1903, le magazine français Femina, créé le 1er février 1901, titre sur « Les Artistes femmes au Salon de 1903 »

Femina 1er mai 1903

 

1903 Prix de Rome

En 1903, les femmes furent autorisées à se présenter au prix de Rome, récompense artistique décernée aux artistes des Beaux-Arts permettant de séjourner à la villa Médicis. En 1911, la sculptrice Lucienne Antoinette Heuvelmans fut la première femme à l’obtenir.

Groupe des concurrents pour le prix de rome au 2nd plan lucienne heuvelmans

1930 Société des femmes artistes modernes

La Société des femmes artistes modernes (FAM), créée en 1932, est une association de femmes artistes françaises qui a organisé un salon annuel de 1931 à 1938.

Cette société fondée par Marie-Anne Camax-Zoegger en 1931, organise, jusqu'en 1938, un salon annuel, dans des lieux divers comme la Galerie de la Maison de France, la galerie Bernheim-Jeune, au Pavillon des Expositions (sur l'esplanade des Invalides) et au Petit Palais, pour présenter et défendre le travail artistique des femmes;

Societe des femmes artistes modernes

 

 

1975 Femmes en lutte

Femmes en lutte (1975-1977) est proche du Salon de la Jeune Peinture. Le groupe se crée en réaction à l’année internationale de la femme en 1975 et son corollaire artistique, le 91e salon de l’UFPS, critiquant le manque d’analyse politique sur la situation des plasticiennes et celle des femmes en général.


1976 Revue "Sorcières"

Revue de femmes qui voit le jour en 1976.. Sorcières fut fondée par Xavière Gauthier dans le but de donner ou rendre la parole aux femmes pour qu’elles puissent exprimer leur créativité : « Je voudrais que Sorcières soit un lieu ouvert pour toutes les femmes qui luttent en tant que femmes, qui cherchent et disent (écrivent, chantent, filment, peignent, dansent, dessinent, sculptent, jouent, travaillent) leur spécificité et leur force de femme (…) »

L art et les femmes n 10 1977 peinture de jeanne socquet


 

1978 Art et Regard des Femmes

Art et Regard des Femmes (1978-1983), le dernier groupe à se constituer, organise des réunions et autogère pendant deux années le seul lieu servant de galerie, d’atelier, d’espace de formation et de discussion, local situé rue du Faubourg du Temple dans le Xie arrondissement, et ouvert grâce à l’obtention de subventions du ministère de la Culture.

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Groupe des concurrents pour le Prix de Rome – au 2ème plan Lucienne Heuvelmans